Cartographie Aérienne : Le Quadrillage du Réel
Chaque territoire est une structure invisible qui ne demande qu’à être révélée. La modélisation d’un espace n’est pas qu’une simple captation, mais l’orchestration d’un ballet aérien, où chaque passage sculpte numériquement les contours du monde.
Paramètres de vol et acquisition des données
🛰️ Zones de petite superficie (1 – 5 km²) :
- Passages très rapprochés pour une résolution extrêmement fine.
- Temps de vol estimé : 2 à 4 heures par zone.
🛰️ Zones de superficie moyenne (5 – 20 km²) :
- Vitesse d’acquisition : 5 à 10 m/s, garantissant une résolution de 1 à 5 cm/pixel.
- Temps de vol estimé : 4 à 8 heures par zone.
🛰️ Zones de grande superficie (20 – 50 km²) :
- Vitesse d’acquisition similaire (5 à 10 m/s) pour préserver la précision.
- Temps de vol estimé : 8 à 12 heures par zone.
Pour une estimation du temps de vol supplémentaire en multispectral et thermographie, plusieurs paramètres entrent en jeu :
Altitude et superposition des prises de vue :
- Pour garantir une bonne résolution, il faut souvent voler plus bas qu’en RGB classique, ce qui augmente le nombre de passages.
- Le multispectral nécessite plusieurs bandes spectrales, donc des vols spécifiques pour chaque longueur d’onde, ou l’usage de capteurs capables de capturer plusieurs bandes simultanément.
- La thermographie impose des conditions spécifiques (horaires optimaux, faible vent, absence d’humidité excessive), ce qui peut limiter les plages de vol et nécessiter des répétitions.
Durée additionnelle estimée par zone :
- Petites superficies (1 – 5 km²) : + 1 à 2 heures (dû à l’altitude plus basse et aux paramètres thermiques).
- Surfaces moyennes (5 – 20 km²) : + 2 à 5 heures (en fonction des objectifs et du nombre de capteurs à bord).
- Grandes superficies (20 – 50 km²) : + 5 à 10 heures (temps allongé à cause des contraintes d’acquisition et des chevauchements nécessaires pour une couverture complète).
Estimation du temps supplémentaire pour l’acquisition LiDAR
L’acquisition LiDAR se distingue de la photogrammétrie classique par sa densité de points, sa capacité à pénétrer le couvert végétal et à générer des modèles de terrain haute précision. Cependant, cette technologie impose des contraintes supplémentaires qui influencent le temps de vol :
Facteurs influençant la durée des vols LiDAR
📌 Altitude et vitesse de vol
- Un vol LiDAR est généralement effectué à une altitude plus basse que la photogrammétrie pour garantir une densité suffisante de points au sol.
- La vitesse est réduite par rapport à un vol RGB pour éviter toute perte de données et assurer un bon recouvrement entre les lignes de vol.
📌 Densité de points au sol requise
- Cartographie standard : 10-20 pts/m² (moins de contraintes)
- Haute précision (urbain, patrimoine, infrastructures) : 50-100 pts/m² (multiplication des passages)
- Forêt dense / terrain complexe : Jusqu’à 300 pts/m² (vols plus lents et plus denses)
📌 Superposition des trajectoires
- Le recouvrement entre bandes LiDAR doit être optimisé (~30 à 50 %) pour éviter les zones d’ombres et améliorer la précision du maillage.
- Les zones avec obstacles verticaux (forêts, bâtiments denses) nécessitent un maillage plus serré, rallongeant les vols.
Durée additionnelle estimée par zone
🔹 Zones de petite superficie (1 – 5 km²)
- Densité standard (10-20 pts/m²) → + 1 à 2 heures
- Haute densité (50+ pts/m²) → + 2 à 4 heures
🔹 Surfaces moyennes (5 – 20 km²)
- Densité standard → + 2 à 6 heures
- Haute densité → + 6 à 12 heures
🔹 Grandes superficies (20 – 50 km²)
- Densité standard → + 6 à 12 heures
- Haute densité → + 12 à 20 heures
📡 Estimation globale de temps de mission sur près de 200km²
- Cartographie 3D détaillée : 40 à 80 heures de vol cumulées.
- Acquisition LiDAR : 10 à 30 heures supplémentaires, selon la densité de quadrillage et la résolution requise.
- Multispectral + Thermographie sur toutes les zones : Environ 30 à 60 heures additionnelles
🔹 Drone utilisé pour ce type de mission : (M300 DJI)
Équipé pour capturer l’invisible, il traverse l’air avec la précision d’un scribe cartographiant les reliefs d’une nouvelle topographie.
Synthèse et adaptation selon la mission
⚖ Choisir la bonne stratégie est essentiel :
- Un premier vol RGB peut permettre d’identifier les zones nécessitant un passage LiDAR plus précis.
- La combinaison RGB + LiDAR + multispectral doit être optimisée pour éviter de multiplier les vols inutiles.
- L’utilisation d’un avion LiDAR pour les vastes zones (> 50 km²) réduit drastiquement la durée globale.
Chaque vol est une stratification du visible et de l’invisible, où la donnée devient structure, et la structure devient mémoire.